
Créée depuis deux ans, La Maison de la Fiction a
pour ambition de promouvoir des textes littéraires inédits
et de qualité. Son catalogue de 6 ouvrages par an s’est récemment développé dans le cadre de son partenariat avec le Salon du Manuscrit, réseau social littéraire.
Nos ouvrages sont disrtibués par Pollen Diffusion
Les ouvrages publiés par la Maison de la Fiction sont disponibles sur la Fnac, Decitre, Cultura, Amazon ainsi que tous les libraires indépendants via le réseau Dilicom.
De plus, la Maison de la Fiction se retrouve dans plus de 24 villes de France et dans plus d’une centaine de librairies.

NOTRE CATALOGUE
Notre catalogue compte 4 Ã 6 publications annuelles.
En partenariat avec Le Salon du Manuscrit.
De nouveaux auteurs publiés et distribués en librairie.
La Griffe
Chantal Pierre ( paru en mars 2015 )
" Devant l’amphi Milka fait sensation. Ben l’a assise à côté d’elle sur le grand bureau magistrale.
« J’espère que vous êtes en forme pour cette apres midi. Je suis venue avec Milka que vous avez vue ce matin dans le film. » Tous les yeux sont rivés sur la gorille seulement vétue de son chapeau rouge qui la rassure. Ben sent néanmoins son malaise.
« Posez lui vos questions, je traduirais. » La salle reste quelques instants silencieuse, plongée dans l’incompréhension à l’idée de cette communication interespèce et ne sachant surtout quoi demander à un « singe ».
C’est la jeune fille du matin qui se lance : « Comment t’appelles-tu ? » Ben traduit avec ses mains et tandis que Milka la regarde consciencieusement elle la voit qui se met à lever la tête au plafond et retrousser ses babines à mi chemin entre le sourire et le rire.
Elle répond du tac au tac : « Milka et toi ? » La jeune fille rougit tout à la fois interloquée par la répartie et gênée de donner son nom à un singe: « Joséphine. »
Une salve de rire crépite dans l’amphi sous les yeux gênés de la jeune fille tandis que Milka interroge Ben du regard."
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L'Entrée
Jean Choppard ( paru en février 2015 )
" Alors comme y’a un monde entre elle et le monde, qu’elle trouve les « gens » étranges avec leur code, leur norme, leur parade, et toutes leurs façons, qu’elle trouve qu’ils jacassent au lieu de se parler, qu’ils se reluquent au lieu de se regarder, dans son bloc note éthologique zapbook vert, elle prend des notes, elle compile, pour classer, pour comprendre, se rassurer.
Elle note que la première constante des gens, c’est qu’ils n’ont jamais grands choses à se dire. Elle se demande aussi pourquoi ils forment un groupe et pourquoi ils sont toujours ensemble malgré ce manque flagrant de communication.
Elle écrit : « Ils forment un groupe sans communauté, juste pour s’agréger peut-être par peur d’être laissé pour compte » puis, « première condition tautologique à leur existence : ne pas être seule pour exister. » Elle note que la deuxième constante réside dans l’exhibition de leur sentiment.
En effet beaucoup confondent liberté et spectacle, manque de retenue et émancipation. Elle griffonne donc : « Deuxième condition nécessaire à leur survie : se rendre absolument visible. Ils confondent l’être là et l’exhibition. »
Avec Jean, ce n’est pas leur premier film. Elle écrit le scénario et il le traduit en image qu’il met dans la boite. Alors, elle couche avec lui, pour la proximité que cela procure, parce qu’elle peut mêler ses images, que c’est bon de donner son monde, et de prendre celui de l’autre, de lui parler de ses « amis » à elle, qu’il peut les voir aussi à travers elle...."
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Fuguer n'est pas jouer
Thierry Gouttard ( Paru en décembre 2014 )
" Sur le trottoir, Hippolyte s’adossa au bâtiment et alluma une cigarette. Il sentait à nouveau Barlet lui palper le ventre et s’attarder sur le foie. Il revoyait son visage pâlir, puis se durcir pour se donner une contenance. Cela faisait un moment qu’il ne se sentait pas vraiment bien. Il n’avait jamais connu cette fatigue, cette sorte de frein à main serré en permanence qui l’empêchait de démarrer au quart de tour.
Il avait pensé à un problème infectieux torpide, mais après cette petite phrase, jetée par son ami alors qu’il s’était allongé, nu dans son caleçon à lapins, il se rendait à l’évidence : le verdict serait bien plus sévère.
Derrière lui, le soleil finissait sa course sur la colline de Fourvière, projetant quelques reflets argentés sur les toits de l’université de droit, sur le quai opposé. Le Rhône, à ses pieds, bouillonnait sous l’effet des crues de novembre.
Dans l’obscurité naissante, le fleuve semblait percé de flèches lancées par les luminaires de la ville. Leurs reflets frémissaient sur l’onde noire au passage du courant.
« Tu as le foie trop gros… »
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Animaux en pièces contées
Violaine Carry et Clémence Heller (Paru en décembre 2014 )
" Première nuit dans la forêt. Pas moyen de fermer l’œil : il y a trop de bruits bizarres autour de nous. Soudain, Gaïa s’affole, ses points se mettent à clignoter de panique : une énorme mygale tisse sa toile à l’entrée de la tente !
Quelques cris de terreur plus tard, l’araignée nous offre ses services. Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, mesdemoiselles, nous dit-elle très poliment, je veillerai à ce qu’aucun cauchemar ne trouble votre sommeil.
Devant notre air sceptique, elle nous raconta cette histoire :
C’était dans un village paisible, il y a longtemps, très longtemps… à une époque où les hommes n’avaient pas encore oublié que les araignées étaient les gardiennes du Monde des Songes… en un temps où détruire une toile était sacrilège, car cela revenait à condamner une porte d’accès à un rêve.
Vint et un jour où trois esprits malins, jaloux de cette félicité, se prirent à convoiter l’âme des villageois. La nuit tombée, ils s’habillèrent en moustiques et voletèrent jusqu’à une toile :
« Halte-là , Etres de chair ! les interpela une tarentule. Que voulez-vous ?
- Seulement nous infiltrer à travers les mailles de votre trame,et explorer le rêve qui se cache derrière, répondirent-ils en chœur.
L’araignée les détailla de ses mille pupilles.
- Ce songe est déjà occupé ! Et de toute façon, seul l’esprit d’un dormeur est auto-risé à franchir ce seuil. Vous, vous êtes bien trop réveillés... »
Les trois bestioles émirent un ricanement, et s’ingénièrent à sauter de fil en fil, narguant la tarentule de cette comptine :
« Pour nous avoir, araignée naïve,
Il faudra être plus réactive,
Et pour nous stopper, sotte arachnide,
Tisser une toile plus solide ! »
Puis ils déchirèrent la porte si délicatement ouvragée qui avait coûté tant de labeur à la tarentule et se jetèrent dans le rêve, tout dard devant."
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Benjamin est né en 2000 avec une malformation cardiaque congénitale rare :
une atrésie pulmonaire.
Ce livre relate son combat quotidien pour la vie, accompagné de sa famille. C’est l’histoire d’un enfant différent, qui doit s’adapter et faire face aux difficultés qu’il rencontre dans sa vie, à l’école, où à l’hôpital. Ce récit, totalement authentique, prend la forme du journal de bord d’une maman qui note, jour après jour, chaque étape de ce parcours de santé difficile, comme une thérapie, un exutoire à la souffrance.
Parfois, certaines scènes cocasses nous laissent entrevoir la personnalité bien affirmée de l’enfant, plein de ressources, et décidé à vivre, quoi qu’il en soit, et malgré tout ce que les médecins peuvent penser, ou lire dans les statistiques.
C’est un défi lancé à la science et avec lui tout devient possible…
Au coeur de ta vie
Catherine Puech (paru en février 2015)
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L'Esquive du corps
Jean-Pierre Sénamaud (paru en mai 2015)
Laurent Delcourt a 49 ans, bien installé dans la vie, un métier où il est reconnu, un couple uni, tout semble paisible, figé dans une quiétude apparente...Et puis un jour, Laurent ferme doucement une porte derrière lui et commence alors sans le savoir à mettre doucement un pied hors de cette existence sereine...
Tout se précipite brusquement, on dirait que quelqu'un a basculé l'aiguillage de sa vie..."Hors contrôle". Sur son chemin vont apparaître des êtres qui le mettront face à sa vérité. Le présent se conjugera au passé dans cette course poursuite avec le temps et avec lui même...
Ce "Voyage au bout de sa nuit" lui apparaîtra alors comme une impasse... Dos au mur. Mais la vie dans son contraire, trouve toujours une solution, une sortie, même de secours.

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La femme muette
Mathieu Albaizeta (paru en 2015)
L'histoire commence dans les années soixante et Louise est une femme heureuse. Elle se marie avec René, un homme charmant et agréable. De leur union sont nés Michel et Corinne. La famille a tout pour être heureuse avec une mère au foyer d'une gentillesse sans limite et un pére attentioné.
Des senteurs de parfums étrangers émanant de René vont bouleverser la vie de Louise et la plonger dans un mutisme déconcertant. Quand la haine remplace l'amour et que l'amour pardonne tout, entrez dans une histoire touchante et poignante. Un récit plein d'émotions qui ne laissera pas indifférent...
Vous allez finir par entrer dans le personnage de Louise et vivre toutes ses émotions avec un étrange réalisme...

L'obscur des jours
Bénédicte Froger-Deslis (paru en 2015)
Nichée derrière Montmartre, la rue des Cloÿs abrite La Renaissance. Max et Jeanne ont créé cet hôtel dans les années 80, et ont eu trois filles… trois particularités. « Gwenn, elle n’aura jamais de mari parce qu’elle n’aime pas les hommes. Valentine, c’est le contraire. Elle a toujours aimé les hommes, elle a un mari, mais il a le mode d’emploi faiblard. Partis comme ils sont, ils peuvent dire adieu à la descendance. Et Colombe…, elle est amoureuse, mais pas de quelqu’un de banal. Il n’est pas humain : Il est… Dieu ; elle veut s’occuper de Ses déshérités. » Autour de ces Coquelette, gravitent des satellites : Jean-Benoît bat de l’aile et du langage ; Tristan boit ses souvenirs au goulot du désespoir; Kathleen est experte en inondations, Lisa s’occupe de petits moustiques.
Campée sur son banc, Georgette est absorbée par ses non-occupations. Assis sur le rebord du monde, Dieu observe et s’échauffe. Tous sont acteurs du XXIème siècle. La chanson à la mode clame : tolérance, ouverture d’esprit ! On connaît le refrain, oublie les couplets. En rengaine circulent des slogans moins clinquants… entraînant indifférence, rejet, jusqu’à l’abandon de la vie. C’est l’obscur des jours. « L’obscur des jours : les non-dits, le poids des secrets, la face cachée des apparences, la vie à l’envers.
La lumière ne paraît qu’au bout de l’obscurité, il faut éradiquer la noirceur avant d’aborder le jour dans toute sa splendeur. » Et vous, quelle complainte fredonnez-vous ?
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